Paris15 histoire
Société historique et archéologique du 15ème arrondissement de Paris
Un survol historique
Dès le mésolithique moyen (8000 à 6500 av. J.-C.) et jusqu'au premier âge du Fer (800 à 500 av. J.-C.), des chasseurs-cueilleurs nomades, puis des agriculteurs sédentaires occupaient déjà cette plaine alluviale sur la rive gauche de la Seine.
Proches voisins de Paris, les deux villages de Vaugirard et de Grenelle vont vivre leur histoire au rythme de celle de la capitale. Au XIIIe siècle, Vaugirard, avec ses vignes, ses clos labourés et ses carrières de pierre à bâtir, attire les Parisiens fortunés qui y établissent leurs maisons de campagne. Il deviendra bientôt un lieu de pèlerinage aux reliques de Saint-Lambert et tissera des liens étroits avec la paroisse Saint-Sulpice… mais se couvrira aussi de cabarets et de guinguettes.
Plus tard, on voit s’installer des briqueteries, tuileries, manufactures de produits chimiques, filatures de coton, blanchisseries, maraîchers… Puis survient la Révolution et son cortège de bouleversements.
Au début du XIXe siècle, la création par Jean-Léonard Violet du village de Grenelle, sur des terres encore agricoles, est bientôt suivie du développement de nombreuses industries, notamment vers la rive de la Seine. Rapidement, fort de son expansion, Grenelle demande et obtient de se séparer de la commune de Vaugirard, mais les deux villages finiront par devenir parisiens lors de l'annexion de 1860 voulue par Napoléon III, et formeront l'essentiel du 15ème arrondissement.
Un formidable essor fait alors passer la population de l'arrondissement d'un peu plus de 50.000 habitants à sa création, à quelque 200.000 habitants à la veille de la Première Guerre mondiale, avec ses grandes entreprises métallurgiques, ses petits entrepreneurs, ses ouvriers venus de toutes les provinces, ses commerçants, ses communautés religieuses caritatives, ses hôpitaux, avec aussi ses chiffonniers.
A la "Belle Époque", les luttes politiques, les mutations économiques et sociales, mais aussi les artistes, les savants génèrent un cadre de vie à la fois si différent et si proche du nôtre. C'est aussi dans ces années de la Troisième République que se façonne de façon durable le paysage urbain de l'arrondissement.
Durant la première moitié du XXe siècle, notre arrondissement prend une place importante dans les industries nouvelles : dirigeables, automobiles, avions, ascenseurs, téléphone, électricité, T.S.F., etc.
Après la Seconde Guerre mondiale, la désindustrialisation entraine, parfois de façon radicale comme au Front de Seine, l’évolution vers un arrondissement résidentiel qui, avec ses grands ensembles immobiliers, ses parcs et ses jardins, mais aussi ses vieilles maisons, ses immeubles bourgeois, ses logements sociaux, a maintenu une certaine mixité sociale.
C'est aussi un arrondissement qui a su préserver jusqu’à nos jours une partie de son patrimoine, sur lequel la Société historique et archéologique du 15ème pose un regard attentif.

Le village et l’église de Vaugirard en 1881 Louis Masson (1825-1874), Musée Carnavalet
(au fond, le clocher de l'église Saint-Lambert)