LES DEUX TAUREAUX DU PARC BRASSENS
(Michel PÉRIN/Bulletin n° 40)
L’entrée principale du parc, rue des Morillons, est encadrée par deux statues de taureaux, identiques, sauf un petit détail au niveau de leur queue. Le taureau, beuglant tête haute, faisait à l’origine partie d’une paire, l’autre représentant un taureau chargeant tête baissée ; cette paire, qui avait été créée en 1865 à la demande du sultan Abdül Aziz pour son palais d’Istamboul, connut un succès international, et on la trouve encore aujourd’hui dans le monde en une dizaine d’endroits. Il s’agit de sculptures en fonte de fer patinée (c’est parce qu’ils ne sont pas en bronze qu’ils ont survécu à l’Occupation allemande), sorties de la fonderie du Val d’Osne, et œuvre non pas d’Auguste Cain, comme il est écrit un peu partout, mais d’un autre sculpteur animalier, Isidore Bonheur, frère du peintre bien connue Rosa Bonheur.
Les deux exemplaires du parc Brassens sont là depuis la construction de l’abattoir de Vaugirard en 1898, par décision de l’architecte, Ernest Moreau.