
LES QUATRE FRÈRES PEIGNOT
Georges Peignot (1872-1915)
GEORGES, né en 1872, mal-aimé de sa mère, mauvais élève, sans diplôme, il fait son apprentissage chez son parrain graveur, suit un stage de typographie en Allemagne et devient un vrai professionnel. Il accomplit un service militaire de 3 ans dans l'artillerie et revient avec le grade d'adjudant. Marié à Suzanne Chardon, ils auront 4 enfants et c'est l'aîné, Charles, né en 1897, qui reprendra l'entreprise après la mort de son père et de ses oncles. Dès 1898, il prendra la direction de l'entreprise familiale et la fera évoluer en accompagnant la « révolution » fut l'art nouveau.
Dès le début de la guerre, vu son âge et ses charges de famille, il est affecté comme adjudant dans la territoriale mais ne se résigne pas à rester loin du front ; la mort de son frère André en septembre 1914 l'affecte profondément et il fera jouer ses relations pour être affecté au 43ème régiment d'infanterie coloniale où servaient André et son fils Charles, engagé volontaire à 17 ans. Il sera tué à l'ennemi, « mort pour la France » le 28 septembre 1915.
André Peignot (1878-1914)
ANDRÉ, né en 1878, longtemps militaire en Extrême-Orient et en Afrique, il était éditeur d'art mais doit rejoindre son régiment d'infanterie coloniale comme lieutenant. Il est tué dans les premiers jours du conflit, le 25 septembre 1914, et ce sera une première épreuve pour toute sa famille.
Lucien Peignot (1884-1916)
LUCIEN, né en 1884 Après ses études à l'École Centrale, fondeur, il se marie en 1912 et a 2 filles. Il sera mobilisé comme lieutenant dans l'artillerie et affecté dans le Nord. Tuberculeux, il est évacué vers l'arrière et mourra le 29 juin 1916, après avoir vu mourir ses trois frères.
Rémy Peignot (1888-1915)
RÉMY, né en 1888. Peintre, solidaire de ses frères dans l'entreprise familiale, il est mobilisé comme maréchal des logis dans l'artillerie et sera tué le 15 mai 1915.
En guise d'hommage, la famille Peignot a fait fabriquer un reliquaire que l'on peut voir au musée de la Légion d'Honneur à Paris. Dès juillet 1918, à l'occasion d'une exposition « L'Art dans le livre moderne » où les œuvres des frères Peignot étaient à l'honneur, on proposa d'attribuer le nom d'une rue aux quatre frères. Vœu exaucé en 1924.