LES ANCIENS LIEUX-DITS
DU XVème ARRONDISSEMENT
(Michel PÉRIN/Bulletin n°39)
Les “lieux-dits”, que l’on appelait alors des chantiers, ou des triages, ou des cantons, ont été, jusqu'à la fin du XVIIe siècle, le seul moyen dont disposaient notaires et percepteurs pour localiser approximativement une parcelle ou un bâtiment, en le complétant parfois par des repères plus précis, chemin, carrière, borne… Ils étaient de forme et de taille très variables, plus petits pour les vignes du haut-Vaugirard, plus vastes pour les terres labourables de la plaine. Sur la surface de notre arrondissement on comptait près d'une centaine de ces noms de lieux, dont certains sont parvenus jusqu'à nous : les Fourneaux, Malassis, les Morillons, la Croix-Nivert, Javel, etc...
C’est en 1698 qu'apparaîtra la première ébauche de plan cadastral, comportant la numérotation de toutes les parcelles, ce qui naturellement diminua, sans le supprimer, l’intérêt de cette toponymie. Ces toponymes disparurent peu à peu au XIXe siècle, au fur et à mesure de l'urbanisation.