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La plaine de Grenelle
 

La plaine dite de Grenelle, dont le nom a une origine incertaine, viendrait de Garanella (petite Garenne), selon certains historiens. Jusqu’au début du XIXe siècle, cette vaste plaine située entre la Seine, le Gros-Caillou et Javel (ou Javelle) n’était pratiquement pas habitée et une bonne partie, celle qui se trouvait vers Javel et Issy, était marécageuse et souvent inondée, donc peu exploitable par l’agriculture.

 

Les origines

 

La plaine aurait été le lieu d’un combat qui se serait déroulé en 52 av. J.C. entre Labienus, lieutenant de César et le chef gaulois Camulogène.Vers le milieu du XIIIe siècle, ce territoire devint un fief de l’abbaye de Sainte-Geneviève. Au XVIIe siècle, ce fut l’un des terrains de chasse favoris du prince de Conti - dont le château était à Issy - car on y trouvait lièvres, lapins et perdrix. Il y avait là plusieurs remises (petits bois servant de réserves à gibiers pour les chasses du roi et des seigneurs). Paris en comportait dix-neuf et, pour ce qui concerne Grenelle, il s’agissait des remises du fond de Javelle, de Vaugirard et des Invalides. Au XVIIIe siècle on ne remarquait guère dans ce secteur que le château de Grenelle et ses fermes, la Maison blanche, la Maison du Bac de Javel. Il est dit parfois que le château de Grenelle aurait été au moyen-âge l’hôtel de Craon, mais l’on ne trouve nulle trace de l’existence d’une forteresse médiévale. Pour l’essentiel, les terres étaient cultivées en céréales et légumes, et l’on y extrayait aussi du sable alluvionnaire ainsi que de l’argile pour poteries et briqueteries.

De César Ginoux à Jean Léonard Violet

 

Tous ces terrains, qui dépendaient de la ferme et du château de Grenelle, furent vendus en 1796 comme biens nationaux à César Ginoux, administrateur de l’enregistrement et des domaines. Ce dernier avait affermé ses terres à Henri de Frémicourt, mais, non satisfait de ses essais de culture du colza et de la luzerne, il décida de mettre en vente ses 105 hectares de terres. En cette fin de XVIIIe siècle, l’existence non loin de Paris d’un immense terrain vierge attira la convoitise des promo-teurs et Ginoux trouva ses acheteurs en la personne de deux promoteurs immobiliers associés, Jean-Baptiste Léonard Violet (1791-1881) et Alphonse Letellier (1789-1843), qui étaient déjà propriétaires d’une fabrique de porcelaine rue du Faubourg Saint-Denis. Mais comme ils étaient aussi conseillers munici-paux de Vaugirard… et probablement aussi attirés par l’appât du gain, ils achètent à Ginoux le 15 mai 1824 sa propriété pour 980.000 francs. Le plan de lotissement avait été enregistré le 8 mai.

Ce fut le départ d’une grande aventure, qui aboutira à la création d’un nouveau village, le Nouveau Grenelle, qui prendra le nom de Beau Grenelle, puis de Beaugrenelle.

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