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LES DAMES DU CALVAIRE à GRENELLE
L'OEUVRE JEANNE GARNIER


Jacques COUVREUR ( Bulletin n° 47)






 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une jeune femme a perdu son mari et ses deux enfants. Veuve à 24 ans, elle touche le fond de l'abîme. Une existence spoliée, une vie devenue inutile où elle va pourtant retrouver une raison d'être. Animée d'une grande foi, et après avoir réuni autour d'elle quelques autres veuves, elle va consacrer cette vie à soigner puis à recueillir les malades les plus déshéritées, celles qui sont couvertes de plaies externes repoussantes, celles dont personne, et même les hôpitaux, ne veulent plus. Elle meurt, épuisée, à 42 ans, après avoir fondé un hospice pour accueillir des malades incurables et une association de veuves pour les soigner. Ce modèle de fondation s'étend. Généreuse et visionnaire, cette femme, qui voyait grand, a accompli une tâche incroyable. Elle a créé pour la première fois, il y a plus de 150 ans, un centre de ce qu'on appelle aujourd'hui les soins palliatifs. Vingt ans après sa mort, il s'est trouvé une émule pour suivre son exemple et fonder un hospice identique dans le quartier de Grenelle. 

Jeanne Garnier 
(in revue les Contemporains)

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Terrasse des malades et son chalet au début du XXe siècle (coll. part).

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Le chalet, état actuel (cliché F.B.)

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