PORTRAITS DE FEMMES MÉCONNUES
INHUMÉES AU CIMETIÈRE DE VAUGIRARD
Sylvie Tersen-Zajtman (bulletin n° 64)
Cet article pourrait être sous-titré "Une visite taphophile au cimetière de Vaugirard". Le terme taphophilie, venant de táphos (Τάφος) en grec, tombe et de philia (φιλία), amour, signifie littéralement la passion des tombes.
Cet intérêt pour les cimetières incite à les voir non plus comme des lieux tristes mais comme des pages d’histoire ouvertes dans un espace paisible. Ils deviennent des terrains d’étude historique, symbolique, sociologique et esthétique. Les épitaphes, les sculptures et les tombes sont les collections de ces musées à ciel ouvert.
En effet, comme l’a écrit Marc Faudot, ancien directeur du service des cimetières de Paris, dans l’ouvrage Les cimetières - des lieux de vie et d’histoires inattendues « les cimetières aident à retrouver la mémoire du passé et les ressusciter ; les visiter, les étudier traduisent un engagement dans une quête de mémoire et de respect envers ceux qui nous ont précédé. »
Aussi, le temps d’un week-end organisé par la fédération Patrimoine Aurhalpin et la ville de Paris, les ac-teurs du patrimoine et les historiens sont invités à proposer des animations à destination du public pour leur faire découvrir les richesses et les secrets du patrimoine funéraire.
C’est ainsi que dans le cadre de la 9ème édition du "Printemps des cime-tières" dont le thème était cette année "les femmes dans les cimetières", la Société historique et archéologique du XVème arrondissement de Paris a pro-posé (hors programme) une visite-conférence le dimanche 26 mai 2024 au cimetière de Vaugirard.
Cet article reprend la présentation des portraits de ces défuntes hors du commun mais pour la grande majorité tombées dans l’oubli : relieuse, journaliste, peintre, auteur, religieuse, musicienne ou styliste…