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LA FAMILLE PEIGNOT

UNE ÉPOPÉE INDUSTRIELLE ET ARTISTIQUE PARISIENNE

 

À l'origine de l'épopée de trouve Clémentine Dupont de Vieux-Pont, née en 1815, à Fontainebleau, onzième enfant d'une famille pauvre. Orpheline à 14 ans, elle vient à Paris auprès d'une tante et d'une amie, Thérèse Langlois qui lui apprend à lire, à écrire et surtout l'art de la couture.

 

Elle se marie en 1838 à Louis Peignot, charpentier, et le couple s'installe à Fontainebleau où naît un fils, Charles Gustave, en 1839. Louis meurt du choléra en 1852 et Clémentine, veuve à 37 ans, doit donc élever seule son fils de 13 ans ; elle va mener un travail acharné pour que son fils aille au collège puis à l'école des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne.

 

Gustave fera un premier stage dans la fonderie de Pierre Leclerc, mari de Thérèse Langlois, qui, avec des machines spécifiques, produit des « blancs » d'imprimerie. Gustave poursuit ses études, devient ingénieur dans une usine de constructions métalliques et part même deux ans en Angleterre.

 

Mais en 1856, Pierre Leclerc meurt. Il laisse une entreprise techniquement novatrice mais au bord de la faillite ; cette fois, c'est Clémentine qui vient en aide à son amie Thérèse en se révélant être une excellente gestionnaire et en redressant la situation financière de l'usine. À la mort de Thérèse puis du fils de celle-ci, Clémentine et Gustave se joignent à une associée pour racheter la fonderie qui devient « Veuve Routier et Cie ».

 

La fonderie prospère et devient en 1867 « Veuve Routier et Peignot ». En 1875, son fils devient le seul propriétaire de l'usine et Clémentine peut prendre sa retraite à Fontainebleau ou elle décédera en 1897. Gustave (1839-1899) s'est marié avec Marie Laporte et le couple aura sept enfants : Jane en 1866, Robert en 1868, Julia en 1869, Georges en 1872, André en 1878, Lucien en 1884 et Remy en 1888.

 

La réussite de Gustave est brillante au plan technique et financier mais il veut aller plus loin que la fonte de « blancs » et se diversifie en fondeur de «caractères » pour devenir typographe.

 

Après sa mort, c'est Georges 1872-1915 qui assurera la continuité de l'entreprise : mauvais élève, sans diplôme, il trouve sa voie lors d'un stage de typographie en Allemagne ; après trois ans de service militaire, il entre dans l'usine familiale dont il deviendra directeur en 1898.

 

Mais une révolution artistique va donner un nouvel élan à l'imprimerie familiale : l'art nouveau s'impose dans l'architecture, le mobilier, la joaillerie ; il faut un caractère authentiquement « Peignot » pour s'accorder au style nouveau.

 

La rencontre avec Eugène Grasset qui touche à tous les arts et veut concevoir un nouvel alphabet, l'arrivée du maître-typographe Francis Thibaudeau, de nouvelles recherches vont faire de l'entreprise une des premières de France.

 

Après la mort à la guerre, de son père Georges et de ses oncles, c'est Charles (1897-1983) qui reprend le flambeau ; malgré de réels succès artistiques, des investissements hasardeux et des techniques nouvelles auront raison, au cours des années 1970 de la société de Clémentine, leur aïeule.

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