
L’œuvre scientifique de Pasteur
Chimiste de formation, Louis Pasteur va intervenir dans de très nombreux domaines scientifiques différents : optique, chimie, biologie, agriculture et médecine.
La cristallographie
En 1847, à l’âge de 25 ans Pasteur découvre que seuls les cristaux dissymétriques font dévier la lumière polarisée. Cette découverte est à l’origine de la stéréochimie, discipline essentielle à la chimie de synthèse.
Le débat sur la génération spontanée
Par l’expérience, Pasteur démontre l’erreur que constitue la théorie de la génération spontanée, il explique que les microbes sont partout et que certains sont responsables de maladie. Á partir de ce fait, il définit les conditions de l’hygiène personnelle et sociale : asepsie, stérilisation des instruments, propreté des mains, etc., qui vont permettre les grands progrès de la chirurgie.
La fermentation
En étudiant la fermentation butyrique (lait, beurre), Pasteur découvre des microorganismes vivants capables de vivre à l’abri de l’air (anaérobie) ou qui demandent la présence d’oxygène pour se développer (aérobie). Cette découverte essentielle va améliorer l’agriculture et l’industrie : obtention d’un vinaigre de qualité en évitant les micro-organismes nuisibles ; maintien de la qualité des vins par le chauffage entre 55°C et 60°C (pasteurisation), qui supprime les micro-organismes ; amélioration de la qualité de la bière en préservant les moûts de souillures et en chauffant la bière .
Les maladies du vers à soie
En 1865, la sériciculture est sinistrée par une maladie qui ravage les vers à soie en France et dans d’autres pays européens. Pasteur découvre que les vers à soie sont touchés par deux maladies : la pébrine et la flacherie. Pour éviter la première, il réussit à isoler les œufs sains des autres, et pour la seconde, des précautions d’hygiène, une bonne aération et la mise en quarantaine des lots suspects préviennent la contamination. Les problèmes de l’hérédité et de la contagion sont élucidés scientifiquement.
Les vaccins
En 1877, Pasteur étudie les maladies infectieuses et découvre successivement : le staphylocoque, cause des furoncles et de l’ostéomyélite ; le streptocoque, microbe de l’infection puerpérale ; le pneumocoque, agent de l’infection pulmonaire. Á partir de la vaccination découverte par Edward Jenner, Pasteur utilise les agents infectieux eux-mêmes pour obtenir l’immunisation. Cette méthode d’atténuation de la virulence des microbes est utilisée pour lutter contre le choléra des poules, le charbon des moutons et le rouget du porc. /Musée Pasteur
La rage
En 1884, à partir de nombreuses expériences d’inoculation de la rage sur des lapins et des chiens, Pasteur obtient un virus de virulence stable, puis une virulence qui s’atténue peu à peu jusqu’à disparaître. L’application du vaccin à deux enfants est une réussite en 1885. Face à la demande, Pasteur décide de fonder un centre de vaccination contre la rage, centre d’enseignement et de recherche. L’Institut Pasteur, créé en 1888, répondra à cette attente.